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SUR LES Émanations élastiques. 25 M, Haies , perfuadé que l'air dégagé des corps , de même que celui qui a fervi à la combuftion où à la refpiration des animaux , n'étoit point diffé- rent de celui de l'atmoCphère, & qu'il ne produi- foit des effets particuliers , qu'en raifon dé ce qu'il étoit infedé & rendu nuifible par des va- peurs qui lui étoient étrangères , a effayé de le filtrer à travers des flanelles imbibées de feî-dè tartre en liqueur , & ce moyen lui a parfaitement réufîî. L'air , au fortir de ce filtre, s'efi; trouve pro- pre à la refpiration des animaux. De même une chandelle enfermée fous un récipient garni d'une fianelle imbibée de felde tartre, a brûlé beaucoup plus long-temps qu'elle n'auroit fait dans un réci- pient non garni , quoique la flanelle en diminuât cependant confidérablement la capacité. On verra dans la fuite quel eft l'effet du fel de tartre fur l'air dans cette expérience, & de quelle manière il le rend falubre; mais une remarque intéreffan- te, c'eft que les diaphragmes dans lefquels l'air avoit été ainfi filtré, fe trouvoient augmentés fenfiblement de poids.

C'eft également M. Haies qui nous a appris qu'un affez grand nombre de fubftances , telles que les pois , la cire , les écailles d'huîtres , l'ambre , &:c. fournifToient par la diftillation un air fufceptible

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