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t) U PHOSPHORE. 34t

^bforbée ; mais il ne m'en paroît paS moins prouvé par tout ce qui a précédé , i^ que la plus grande partie de la fubftance abforbée par le phofphore , pendant fa combuftion , eft autre chofe que de l'eau ; 2°. que c'efl: à l'addition de cette fubftance que l'acide phorphorique doit la plu<î grande partie de fon augmentation de poids» 3^ Enfin, que c'eft à fa fouftradion que l'air dans lequel on a brûlé du phofphore , doit fa diminution de volume. Une dernière Expérience que je vais faire précéder par quelques réflexions préliminaires portera, à ce que j'efpere , ces véri- tés jufques à l'évidence.

Je fuppofe qu'une bouteille, ou un autre vafe quelconque à gouleau étroit , foit e;<aclemeBt remplie d'eau diftillée , de maniera qu'il ne foit plus polîîble d'en ajouter une feule goutte fans en répandre pardeflus les bords. Si enfuite on introduifoit dans cette bouteille de l'acide phof- phorique , ou un autre acide quelconque dans ua état de concentration abfolue , c'eft à-dire » abfor lument privé d'eau ; il efl clair qu'il arriverok de deux chofes l'une ; ou cet acide fe logero'ic entre les particules d'eau & fe ccmbineroit avec elle fans en augmenter le volume, ou bien ce qui cft plus probable en fe mêlant avec l'eau , il ers

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