DU PHOSPHORE. 33^
pîiore donnent 17 à 18 grains d'acide phofpho- rique concret , autrement dit que 6 à 7 grains de phofphore abforbent 10 à 12 grains d'une fubftance quelconque contenue dans l'air en- fermé fous la cloche. Cette Expérience laifTe trop de marge pour qu'on puifTe railonnablement éta- blir quelque doute fur fon réfultat , Se tous les argumens qu'on pourroit faire ne tendroient tout au plus qu'à réduire l'augmentation de poids à 8 ou 10 grains, au lieu de 10 ou 12.
RÉFLEXIONS.
La quantité d'air abforbé étoit de 17 pouces au plus combinés avec le phofphore pour former l'acide phofphorique ; ils lui ont communiqué une augmentation de poids de 10 à 12 grains ; d'où il fuit que le fluide élaftique abforbé pefe environ j de grain le pouce cube, c'eft-à-dire; à-peu-près un quart de plus que l'air que nous refpirons.
Mais 11 la matière attirée par le phofphore , pendant fa combuftion , efi: la partie la plus pefante de Tair , pourquoi ne feroit-ce pas l'eau elle-même que ce Buide tient en difloiution , & qui eft répandu dans l'atmofphère en fi grande abondarace de dans un efpèce d'état d'expanfion ?
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