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l'iSo Pkécis historique ble ; de l'air fixe qui réduit en chaux les métaux; & qui efl: la caufe de l'augmentation de leur poids ; de l'air fixe anti putride qui rétablit la viande putréfiée, ôcc. &c.

Il n'y a point de doute que lorfqu'une fub- îlance huileufe très- rectifiée efl: diffoute par de l'air ,* & qu'elle efl raffemblée dans un efpace convenable , elle ne s'enflamme , comme le die M. Haies dans plufieurs endroits de fa Statique des Végétaux , 6: particulièrement page i^S» M à l'analyfe des pois , des écailles d'huîtres , de B l'ambre & de la cire, quoiqu'il ait lavé onze fois de fuite l'air dégagé de ces fubftances. Les ma- tières huileufes, ainfi diflbutes par l'air, ou ré- duites dans l'état de vapeurs , s'enflamment pref- que toujours avec explofion à l'approche d'une lumière : mais ce n'efi: point l'air qui s'enflamme ; cet élément efl: incombufl:ible.

Les Chymifl:es ont reconnu que les métaux qui fe réduifent en chaux , ne doivent cet état qu'à la portion de phîogiftique qu'ils ont perdue, de qu'en leur refl:ituant ce principe inflammable , on les fait reparoître de nouveau fous le brillant métallique , tels qu'ils étoient avant la calcina* tion ; mais quelques Phyficiens , partifans de l'aie fixe, difent au contraire que c'eft à l'air qui

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