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'SUR Lïs Émanations iflastiqûes. i6g Voici les fîmptômes que celte vapeur occa- (lonna en moi. Ayant voulu la refpirer forte- ment , pour dcméler le caradere de cette odeur, je portai le nez & la bouche ouverte fur le vafe , dans l'indant que j'y faifois une précipitation d'hépar très en grand. Je fus pris fur le champ , & me trouvai fubitemient dans l'impoillbilité d'infpirer , & fur- tout d'expirer. Je fentois ma poitrine dans un état de dilatation , jointe à un ferrement infupportable. Dans cet état , quel- qu'effort que je fiffe , je ne pouvois ni intro- duire ni chafler l'air des poumons. Je me préci- pitai hors du laboratoire du Jardin du Roi où je faifois cette expérience, je gagnai le large & la muraille de la cour pour me foutenir , car tout défailloit en moi ; & ce ne fut qu'après avoir faic les plus grands efforts d'infpiration & d'expira- tion au grand air , que je comimençai à redevenir maître de cette fondion , & enfemble de mes 2?iouvemens. Mais je fus encore tout l'après- ïnidi dans un état de mal-aife & d'opprçfîîon , accompagné de pefanteur de tête que j'aurois de la peine à exprimer (i).

Note de M, Rouelle, (i) M. Meyer rapporte aufïî un aecident (èmblable , arri- vé à Ton aide en fà prélènce , en faifânt une précipitation d'hépar en grand»

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