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ou insoluble dans l’eau, & qu’il devient propre à s’enflammer.

Jettons maintenant un regard sur ce qui se passe en grand dans la nature ; je crois qu’on trouvera la même différence entre cet être incoercible, pour ainsi dire, qui se dégage des eaux minérales froides, qu’on appelle faussement acidules, comme celles de Bussans, de Selters, &c, & la vapeur sulphureuse qui s’élève des eaux thermales, comme celles d’Aix la-Chapelle, de Bareges , Cauterets , &c.

Dans les premières, il paroît que cet être n’est autre que l’air fixe , le même qu’on obtient par la méthode de Priestley. Au lieu que la vapeur sulphureuse des eaux d’Aix-la-Chapelle, &c. doit avoir un grand rapport avec celle qui se dégage de la précipitation des hépars.

Il seroit à souhaiter que les Chymistes, qui sont plus à portée de ces eaux, voulussent vérifier cette conjedure , & nous apprendre aussi si cette vapeur eft inflammable comme celle des hépars. Ce qu’il y a de certain, c’est que celle-ci a précisément la même odeur, comme on le sçait, que celle qui s’élève des eaux minérales. Elle a aussi la propriété de noircir l’argent , même lorsqu’on l’a introduite dans l’eau , ainfi que les