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analogie très-parfaite entre cet air & celui dans lequel on a tenu des animaux ou des végétaux en putréfadion : tous deux éteignent la flamme des chandelles , & font périr les animaux , tous deux précipitent également l'eau de chaux , enfin ils ont la même pefanteur, & l'un & l'autre peuvent être rétablis dans l'état d'air ordinaire par les mêmes moyens. M. Prieftley conclud de cette analogie , que le principal ufage des poulmons dans les animaux , efl: de procurer l'évacuation d'une effluve putride, qui corromproit les corps vivans , de la même manière qu'ils fe corrompent quand ils font morts.

M. Prieftley a été curieux d'examiner la dimi- nution qu'éprouvoit le volume de l'air , foit par la corruption des matières animales, foit par la refpiration des animaux. Il a fait corrompre une fouris dans une quantité donnée d'air, fon volu- me a augmenté pendant les premiers jours, mais il a diminué enfuite , ôc huit ou dix jours après , par un temps chaud , la diminution s'efl: trouvée d'uQ fixiéme , ou d'un cinquième. Quelquefois cette diminution ne devient fenfible qu'après qu'on a fait paiTer cet air deux à trois fois à tra- vers de l'eau ; il en efl: de même de l'air- qui a été refpiré par les animaux, & de celui dans lequel

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