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SUR LES Émanations élastiques. ïiî eft plus lourd que celui de l'atmorphcre, Ôc c'eft fans doute par cetre raifon , qu'il demeure , en quelque façon , attaché à la furface de la bierre, fans s'en féparer ; c'efl: également en vertu de fon excès de pefanteur , qu'on peut le tranfporteï: d'une chambre à l'autre dans un bocal ouvert, pourvu que l'ouverture foit dirigée vers le haut; l'air fixe , pendant les premiers momens , ne fe mêle que très -peu avec l'air de ratmofphère. Quoique cet excès de pefanteur femble affezbien établi d'après ces expériences , M. Prieftley en rapporte , en même temps , d'autres qui paroî- troient propres à faire prendre une opinion contraire. En effet , on peut, fuivant lui, mettre une lumière dans un bocal plein de l'air de l'at- îTiofphère , & dont l'ouverture eft dirigée en en- haut , le plonger enfuite dans une atmofphère d'air fixe , & la lumière continue de brûler. L'air fixe , dans cette expérience , ne déplace donc pas l'air de f atmofphère; il n'eftdonc pas plus lourd: fi , au contraire , au lieu de placer l'ouverture du bocal en en haut, on la place en en-bas, quand bien même on employeroit un vaifleau à col étroit , les deux airs fe mêlent à l'inftant. En fuppofant que ces expériences ne prouvent pas un excès de pefanteur dans l'air de l'atmofphère;

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