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SUR LES Émanations élastiques. 103

que celle des effervefcences , eft un puiifant antifeptique, comme Boyle l'a reconnu le pre- mier ; comme M. Cotes l'a enfeigné dans Tes Le- çons , & comme M. Macbride l'a depuis confirmé par de nombreufes expériences.

Cinquie'mement , l'émanation de la fermenta- tion eft quelquefois merveilleufement élaflique ; mais cette élafticité même n'eR pas conftante. Elle eft d'abord très-confidérable , elle languit enfuire; enfin, elle devient tout-à-falt nulle; il en eft de même à-peu-près de l'émanation des effervefcences. Quoique la caufe de ces différen- ces ne foit pas bien connue , on peut néanmoins la comparer à celle de l'eau , qui tantôt réduite en vapeurs , fe dilate à un point fingulier par la chaleur , & préfente des phénomènes femblables à ceux de l'air, tantôt refroidie & condenfée, fe réduit en une fimple goutte d'eau.

Sixièmement , l'émanation de la fermentation eft beaucoup plus fubtile que l'air, elle pafle à travers des corps qui lui auroient oppofé un obftacle impénétrable: M. de Smeth n'a pu la retenir par le moyen du lut ; une veflle mouil- lée, liée au gouleau d'un vafe qui contenoit une matière en fermentation, ne s'eft point enflée pen- dant le plus grand mouvement , quoiqu'il fû£

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