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  • ^8 Précis historique

ait employé l'alkali dxe ordinaire , foit qu'il aîc employé l'alkali cauftique , ne lui a préfenté au- cune différence ; que dans tous les cas cette terre faifoit effervefcence avec les acides , de n'étoit autre chofe qu'une terre calcaire ordinaire , fi ce n'eO: cependant qu'elle avoit un peu de folubilité dans l'eau , & qu'elle verdifToic le firop violât^ Il a eflayé de difloudre la chaux elle-même dans l'acide nîtreux , & de la précipiter par un alkali cauftique ; quoiqu'il n'y eût , fuivant M. Black , aucune fubftance dans cette combinaifon qui pût fournir de l'air à la chaux ; il n'en a pas moins obtenu une véritable terre calcaire , qui faifoit cfFervefcence avec les acides.

Un autre genre de preuve dont fe prévaut M." Black & fes Difciples , c'eft la précipitation de l'eau de chaux par l'air dégagé , foit d'une effer- vefcence , foit d'une fermentation : mais M. Crans prétend qu'il n'eft point du tout prouvé que cette précipitation foit due à l'air ; qu'il eft d'autres caufes qui peuvent produire un effet femblable , & que quand l'air ne produiroit d'au- tre effet en fe combinant avec l'eau , que de la rendre plus légère, cette feule circonftance fuf- firoit pour occafionner la précipitation. D'ail- leurs, ajoute M. Crans, comment concevoir: que

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