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Paris attendait impatiemment le vainqueur, les écoliers surtout. Philippe avait annoncé la victoire à l’Université : « Louez Dieu, mes très chers amis, lui avait-il écrit, car nous venons d’échapper au plus grave danger qui nous puisse menacer ! » Les écoliers se firent la part la plus belle dans le chant des hymnes et des cantiques, dans les cris de joie, dans les festins et les danses qui se prolongèrent pendant sept jours et sept nuits, car la nuit, éclairée par des flambeaux, brillait comme le jour.

Comme je voudrais pouvoir bien me représenter l’état d’esprit de ceux qui festoyaient ainsi !