Page:Lavisse - La Bataille de Bouvines, paru dans le Journal des débats, 13 et 16 décembre 1888.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais Pierre de La Tournelle se glisse sous son cheval, qu’il frappe d’un coup de poignard. Boulogne gît sur le dos, la cuisse droite sous son cheval mort. Plusieurs se précipitent pour le prendre ; il se débat. Un valet, du nom de Cornu, lui enlève son casque, lui laboure le visage de son couteau, dont il essaye ensuite de faire passer la pointe sous les pans du haubert. Mais l’évêque de Senlis survient, et Boulogne, qui le reconnaît, se rend à lui. Ce n’est qu’une feinte : le prisonnier aperçoit un groupe de cavaliers, commandé par Audenarde, qui s’efforce de pénétrer jusqu’à lui. Pour attendre son libérateur, il fait semblant de ne pouvoir se tenir debout ; mais ses gardiens le criblent de coups, le forcent à monter sur un roussin et l’emmènent, pendant que Gérard