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Au cours de ce suave et placide épisode, pendant lequel Gurneraanz explique à son nouveau roi comment ce jour, que tous considèrent comme néfaste et maudit, est au contraire envisagé au Montsalvat comme celui de la suprême bénédiction, nous retrouvons dans la trame orchestrale : L’Expiation, plusieurs fois répétée ; La Cène, le Vendredi Saint, La Lance, L’Appel au Sauveur, Le Graal, la Plainte des Filles-Fleurs (plainte de Kundry), et finalement La Promesse. Mais ce qui est particulièrement intéressant, c’est qu’on y trouve aussi cet emploi, si caractéristique du style wagnérien, de la marche harmonique et mélodique qui forme le milieu des deux Chœurs des Pèlerins dans « Tannhauser », sur lequel j’ai déjà appelé l’attention page 295.

Il ne faudrait pas croire à une ressemblance fortuite ou à une simple réminiscence ; en présence de sentiments identiques, il était rationnel d’employer un mode d’expression identique, et c’est ce que l’auteur a fait sans hésiter.

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