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quatre, ce qui a constitué jusqu’à présent[1] les plus longues séries, nous arriverons, sans être grand mathématicien, à conclure qu’il peut, pour 350 francs, se défrayer de tout pendant six jours d’absence. Il est certain qu’il ne lui faudra pas faire de folies ni même de dépenses inutiles, qu’il devra se contenter d’une simple valise pour éviter les excédents de bagages (on n’a droit à aucune franchise en Allemagne), qu’il se servira de ses jambes pour les excursions, et qu’il ne rapportera pas de cadeaux à chacun des membres de sa famille. Mais en revanche que de souvenirs profonds, inoubliables, il se rapportera à lui-même, et quelle précieuse leçon il en aura tirée !

Pour celui qui entend voyager confortablement, sans se rien refuser, la dépense à prévoir est de 500 à 600 francs.

Pendant les jours de repos réservés entre les représentations ou pendant les matinées, il est agréable de faire quelques-unes des excursions qu’offrent les environs.

On peut aller à Berneck ; le trajet est d’environ deux heures en voiture : il vous fait voir un coin pittoresque dans la riante vallée de l’Œllnitz ; la petite ville, bien campée sur le rocher, est située dans un pays montagneux et agreste ; c’est une jolie promenade à faire.

Il y a aussi l’Ermitage, dont le beau parc et la célèbre charmille méritent plus l’attention que les horribles constructions du château, incrustées de haut en bas de coquillages et de galets taillés. Mentionnons pourtant une assez gracieuse colonnade en hémicycle, ainsi que les bassins où l’on fait jouer en votre honneur différents jets d’eau rappelant de très loin ceux de Versailles.

  1. Pour la première fois, en 1897, il y aura cinq œuvres représentées : la Tétralogie et Parsifal.