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lements ; c’est Fafner qui sort de son antre pour livrer combat à son provocateur. Le combat a lieu ; L’Épée atteint le cœur ; Fafner va mourir. Mais, avant de mourir, il retrace son histoire, que l’orchestre commente à l’aide de plusieurs Leit-motifs appropriés : Le Travail de destruction, La Malédiction de l’anneau, Le Gardien de l’Épée, son vainqueur, Les Géants, L’Anneau, Le Dragon, Le Fils des bois, et enfin Fafner meurt, sur un coup de timbale, au second temps de la mesure.

Une éclatante fanfare du Fils des bois célèbre cette première victoire, puis aussitôt reprennent les « Murmures de la forêt ». Mais cette fois le langage de L’Oiseau est devenu intelligible pour le jeune guerrier, parce qu’il a sucé le sang du dragon (?) ; pour nous aussi, mais par une autre raison : c’est qu’il est confié à un soprano.

Scène iii. — La scène Scène iii, malgré son grand développement et sa complication, ne fait connaître aucun motif nouveau ; il n’y a donc qu’à y rechercher ceux déjà présentés. Pour plus de clarté, considérons-la comme divisée en quatre parties.

Dans la première (dialogue entre Mime et Alberich), les seuls motifs légèrement esquissés sont : Le Pouvoir du Casque, La Forge, et Le Cri de triomphe du Nibelung.

Dans la deuxième (quand Siegfried sort de la caverne), apparaissent : L’Anneau, L’Adoration de l’Or, L’Or, puis de nouveau les « Murmures de la forêt », bientôt associés à la Race des Wälsungs.

Dans la troisième (lorsque Mime s’approche obséquieusement de Siegfried), c’est d’abord L’Oiseau et La Fonte de l’acier ; plus loin, la Complainte de l’Éducation, dont le ton doucereux est démenti par les paroles ; au moment de la mort de Mime, remarquer la singulière suite