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triomphe du Nibelung, L’Anneau, L’Épée, Le Dragon, modifié dans son rythme,… enfin tout ce qu’il faut pour nous faire pressentir que nous sommes dans la forge agreste où le rusé Mime travaille ténébreusement en vue de conquérir à son tour le trésor qui lui assurerait la domination du monde.

Scène i. — Les mêmes motifs, ou d’autres également connus, alimentent la scène i jusqu’à l’arrivée de Siegfried, qui s’annonce allègrement par son Appel du fils des bois, la fanfare de chasse du jeune et intrépide héros, respirant la franchise, la hardiesse et la bonne humeur.

APPEL DU FILS DES BOIS

\relative c'' {
\clef G
\key g \major
\time 6/8
\set Staff.midiInstrument = #"trumpet"
  g8 d'8. b16
  g8 a8 b8
  c8 b8 a8 
  d8 c8 b8
  e8 d8 c8
  fis8 e8 d8
  g4
}


[On la retrouvera, dans ce même rythme à 6/8, mais dans le ton de fa et très développée, à la scène ii, car c’est par elle que Siegfried provoque le Dragon ; et encore au début du 3e acte du « Crépuscule ».]

[Prendre en note que ce même motif, transformé et à 4 temps, se représentera d’autres fois dans le « Crépuscule », où il prendra un caractère spécialement héroïque, en perdant tout son enjouement.]

[partition à transcrire]

[Noter aussi la curieuse combinaison de ce motif avec ceux des Flammes et du Sommeil éternel qui se trouvent dans « Siegfried », au 3e acte, lorsque le héros va franchir le cercle de feu dans lequel dort la Walkyrie.]