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Wotan ; 4, la malédiction lancée par Wotan à la Walkyrie.

Pendant la première partie dominent les motifs tendres de L’Amour et de Freïa, troublés par ceux du Sort et de La Poursuite. — Dans la deuxième, l’appel sauvage de Hunding, L’Épée, et La Poursuite, qui devient de plus en plus pressante (çà et là, des éclairs, pareils à ceux qu’on a vus dans le 1er Prélude). — Dans la troisième, le combat ; en quelques secondes, on perçoit le galop du cheval de Brünnhilde, venant encourager Siegmund à la lutte, La Chevauchée ; puis arrive Wotan, qui, contraint par Le Traité, brise L’Épée ; la mort de Siegmund est accompagnée de quatre douloureux rappels de La Servitude, suivis de L’Héroïsme des Wälsungs, du Sort, et du Courroux de Wotan ; enfin Brünnhilde enlève sur son cheval la malheureuse Sieglinde, d’où un retour de la Chevauchée, puis toujours du Sort. Tout cela se passe avec une rapidité extrême, en moins de temps qu’il n’en faut pour le lire ici. — Dans la quatrième partie de la scène enfin, Wotan, tout en foudroyant Hunding d’un regard, considère qu’il a loyalement accompli son engagement envers Fricka, ce que nous fait connaître le motif du Traité, qui, on s’en souvient, s’applique à tout pacte, à tout contrat, de quelque genre qu’il soit ; d’ailleurs, aussitôt reparaît le Courroux, loin d’être apaisé, et Wotan, éclatant dans une fureur soudaine, maudit la Walkyrie désobéissante et la voue à une vengeance cruelle. Le rideau se ferme rapidement pendant que l’orcliestre nous rappelle La Détresse des dieux, ainsi que divers épisodes de l’acte, les éclairs qui l’ont sillonné, et La Poursuite, dont c’est la dernière apparition.