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Après ce retour de la grosse bouffonnerie du 2e acte, c’est à Walther à chanter ; il fait entendre une dernière fois le Récit du songe, parvenu à son complet épanouissement, et qui prend ici le nom de Chant de Maîtrise.

Le peuple l’applaudit, les Maîtres eux-mêmes lui sont gagnés, tous les motifs d’amour se croisent dans l’orchestre, et Eva lui décerne la couronne, qu’elle dépose sur son front en reproduisant elle-même le contour mélodique initial de la 3e Strophe du Chant de Maîtrise.

Inutile de dire que tous les motifs ont trouvé l’occasion de s’en donner à cœur joie pendant cette scène d’ensemble.

Sachs s’avance pour haranguer le vainqueur, lui prend la main, et alors nous entendons, comme dans la péroraison de l’ouverture, La Passion déclarée (3e Strophe du Chant de Maîtrise) associée au thème des Maîtres Chanteurs, auquel ne tarde pas à se joindre, bien entendu, la pompeuse Bannière.

C’est sur ces derniers motifs, c’est-à-dire ceux de l’Ouverture, que l’ouvrage se termine en une orgie de trompettes étincelantes.

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CHORALS

La partition des Maîtres Chanteurs de Nuremberg, dont l’époque nous reporte aux premiers temps de la réforme luthérienne, contient trois Chorals dont il importe fort d’avoir connaissance.

Le premier est entendu dans la vieille église de Sainte-Catherine, dès le lever du rideau, et harmonisé dans la manière austère et classique de J.-S. Bach.