Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/316

Cette page n’a pas encore été corrigée

alors que celui-ci, après un récit plein d’ampleur, soupire la célèbre Romance de l’Étoile.

Aussitôt, à l’entrée de Tannhauser, tout s’assombrit, le thème de La Damnation se fait entendre, lugubre et terrifiant.

LA DAMNATION
[partition à transcrire]


et, après un court dialogue avec Wolfram, Tannhauser entreprend l’émouvant Récit de son voyage à Rome, au cours duquel La Damnation se fait encore entendre. Ce récit, l’une des plus belles pages de l’ouvrage, est empreint du désespoir le plus navrant, de l’émotion la plus étreignante. Soudain l’orchestre mystérieux, dont les sons semblent jaillir du sein de la montagne, reprenant avec persistance des fragments empruntés au motif du Vénusberg, annonce l’apparition de Vénus, soulignée par un ingénieux rappel du Chœur des Sirènes.

Tannhauser va faiblir de nouveau et se laisser enlever, lorsque dans le lointain on entend les voix des Pèlerins qui transportent le corps d’Élisabeth. Tannhauser se prosterne sur son cercueil et y tombe mort. Il est sauvé !

Alors toutes les voix réunies entonnent un immense chant de foi et d’espérance, merveilleux et grandiose épilogue qui s’élève comme une sorte d’Alléluia joyeux et triomphal, pour trouver son épanouissement splendide sur les premières mesures du thème religieux de l’Ouverture,