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LA TÉTRALOGIE

DE

L’ANNEAU DU NIBELUNG

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La Tétralogie[1] ou plus exactement La Trilogie de l’Anneau du Nibelung (der Ring des Nibelungen), festival scénique en un prologue : L’Or du Rhin (das Rheingold), et trois journées : La Walkyrie (die Walküre), Siegfried (Siegfried) et Le Crépuscule des dieux (Gœtterdæmmerung) a été tirée par Wagner des Eddas Scandinaves et du vieux poème des Nibelungs, mais considérablement remaniés, modifiés, amplifiés par l’art merveilleux de son puissant génie.

Les quatre drames qui forment l’ensemble du Ring développent les péripéties produites par la malédiction que le Nibelung Alberich a attachée à l’Anneau dispensateur de la puissance, forgée par lui avec l’Or du Rhin dérobé aux Ondines, et qu’à son tour Wotan lui a ravi. À travers maintes vicissitudes, la bague maudite cause la perte de tous ceux qui la possèdent ; la série de catastrophes qu’elle suscite aboutit à la ruine finale de la race des dieux et ne prend fin que lorsque sa dernière victime, Brünnhilde, rendant aux flots purificateurs du Rhin le trésor qu’on lui avait dérobé, délivre enfin le monde du terrible anathème.

Ces personnages appartiennent à la mythologie Scandinave, mais sont souvent modifiés, parfois même dénaturés par le caprice de l’auteur.

  1. Le vrai nom est : Trilogie avec prologue, mais l’appellation de Tétralogie est consacrée par l’usage.