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curieuse horloge astronomique, avec beaucoup de personnages se mouvant automatiquement ; c’est au coup de midi qu’il faut l’aller voir.

Ne pas négliger de visiter, à côté de la cathédrale, la Maison de l’architecte Erwin de Steinbach, si elle existe toujours.

Ensuite il y a Stuttgard. Là, nous sommes bien franchement en Allemagne ; la ville, essentiellement moderne, offre peu d’intérêt ; son Vieux Château du XVIe siècle et ses églises peuvent pourtant être vus rapidement entre deux trains si l’on se rend de là à Rothenbourg, petite ville très intéressante à explorer, et pour laquelle on ne regrettera pas d’avoir quitté la voie directe. En effet, il s’en faut de beaucoup que Rothenbourg soit sur la ligne de Paris à Bayreuth ; de Stuttgard, il faut d’abord aller à Ansbach (distant d’environ 158 kilomètres), où il y a une bifurcation d’Ansbach à Steinach (32 kilomètres), et enfin, par un autre embranchement, de Steinach à Rothenbourg (11 kilomètres).

On trouve là une ravissante ville du moyen âge avec de fort belles fortifications merveilleusement conservées, de curieuses maisons anciennes, un Hôtel de ville mi-gothique, mi-Renaissance, avec une belle tour ; l’Église Saint-Jacques, de style gothique, sans transept, mais avec deux chœurs, et contenant des vitraux magnifiques. La porte de l’Hôpital est la plus intéressante de la ville, et les maisons les plus pittoresques sont celles de la Herrengasse, qui part, ainsi que la Schmiedgasse, de la place du Marché.

De Rothenbourg, en repassant par Steinach, on rejoint facilement la ligne directe à Nuremberg, qui mérite une visite sérieuse ; on peut, sans regrets à craindre, lui consacrer deux jours entiers. Là, tout comme à Rothenbourg, on se trouve d’un coup transporté en plein moyen