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aux entrées de faveur pour le personnel… On y entend merveilleusement, mais on voit assez mal, et il y fait très chaud. Tout compris, la salle peut donc contenir 1, 500 spectateurs environ.

Il n’y a pas de contrôle ; l’entrée et la sortie se font au moyen de dix portes latérales, cinq à droite, cinq à gauche, donnant accès directement de l’extérieur dans la salle et commandant chacune un certain nombre de rangs.

L’éclairage consiste en une double rangée de lampes électriques à incandescence ; la rangée inférieure, placée à mi-hauteur des colonnes qui entourent la salle, est entièrement éteinte une minute avant le commencement de chaque acte ; l’autre, toute proche du plafond, est seulement mise en veilleuse ; l’obscurité est donc presque totale.

L’aération est parfaite ; il ne fait jamais trop chaud, et l’on ne sent pourtant aucun courant d’air.

L’orchestre, rendu invisible au moyen d’un double écran qui le recouvre en partie, est disposé sur des gradins continuant ceux des spectateurs et se prolongeant, en descendant, au-dessous de la scène comme dans une sorte de cave qui a reçu le nom « d’espace mystique » ou « abîme mystique ». Là, les instruments sont groupés par familles exactement comme dans les grands concerts symphoniques, sauf que c’est juste le contraire, que le chef d’orchestre et les violons sont en haut, et les instruments bruyants en bas, tout au fond ; sauf aussi que les premiers violons sont à droite, les seconds à gauche ; c’est tout simplement un orchestre ordinaire renversé.

L’espace réservé à la scène et aux loges d’artistes est un peu plus grand que la salle ; le rideau partage à peu près le bâtiment en deux parties égales, dans le sens de