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Burgondes. Elle fit aussi préparer pour les étrangers mains habits magnifiques.


V. COMMENT SIEGFRID VIT KRIEMHILT POUR LA PREMIÈRE FOIS.

On voyait chaque jour chevaucher vers les bords du Rhin ceux qui désiraient assister à la fête. À ceux qui venaient dans le pays par attachement pour le roi, on offrait des chevaux et des vêtements.

Des tables et des sièges étaient préparés pour les plus illustres et les plus braves, comme cela vous a été dit ; trente princes vinrent à la fête. Les femmes se parèrent à l’envi l’une de l’autre pour les recevoir.

Le jeune Gîselher n’eut point de repos. Par lui, par Gêrnôt et par leurs hommes furent cordialement reçus les étrangers et ceux qu’on connaissait déjà. Ils saluaient les guerriers, ainsi qu’il convenait de le faire, suivant les règles de la courtoisie.

Ceux-ci conduisaient dans le pays quantité de selles d’or rouge ; ils apportaient vers le Rhin, à la fête, des boucliers ornés et de beaux vêtements : on vit se ranimer et se réjouir beaucoup de malades.

Ceux qui souffraient au lit de leurs blessures, oubliaient combien dure est la mort. Les malades non guéris cessaient de se plaindre. Ils se réjouissaient à la nouvelle de ces jours de fête.

Comme ils allaient vivre en liesse ! Des plaisirs sans bornes, des joies au delà de leurs forces, goûtèrent tous ceux qui se trouvaient là. Une grande allégresse se répandit dans tout le pays de Gunther.