Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hommes de Gunther s’avancèrent à leur rencontre. Le roi se prépara en hâte à aller au devant de ses hôtes.

Il alla trouver Brunhilt là où elle se trouvait assise : — « Ainsi que ma sœur t’a reçue quand tu arrivas en ce pays, de même tu recevras la femme de Siegfrid. » — « Je le ferai volontiers, répondit-elle, car, non sans raison, je lui suis dévouée corps et âme. »

— « Ils nous arrivent demain matin, reprit le roi puissant. Si tu veux les recevoir, il faut te hâter, afin que nous ne les attendions pas ici dans le burg. Jamais hôte aussi cher n’est venu vers moi. »

Elle ordonna aussitôt à ses femmes et à ses vierges de chercher de beaux vêtements, les plus riches qu’on pût trouver, afin que sa suite s’en revêtit en l’honneur des étrangers. Point n’est besoin de dire qu’elles le firent volontiers.

Les hommes de Gunther venaient en hâte lui offrir leurs services. Il appela à lui tous ses guerriers. Et voilà la reine qui magnifiquement chevauchait : que de salutations furent faites aux hôtes chéris !

Avec quelles démonstrations de joie on reçut les étrangers ! Il semblait même que dame Kriemhilt n’avait pas si bien reçu Brunhilt à son arrivée au pays des Burgondes. Ils furent heureux ceux qui virent tout cela !

Maintenant voici venir aussi Siegfrid avec ses hommes. De toutes parts, dans la plaine, les guerriers chevauchaient de côté et d’autre en troupes formidables. Personne ne pouvait éviter la foule et la poussière.

Quand le chef du pays aperçut Siegfrid et Sigemunt, comme il leur parla affectueusement ! « Soyez les très bien venus pour moi et pour mes amis. Nous sommes fiers et heureux de votre voyage à notre cour. »