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chapitre xi



Mysticisme et mélancolie



Il en est des décadents comme des dégénérés. Les uns sont des débiles qui, dans une bouffisure extravagante d’orgueil, se croient prédestinés ; ils s’intitulent chefs d’école, inventent des méthodes, des rythmes nouveaux, essayant de cacher leur impuissance et leur stérilité sous des phrases incohérentes aux allures apocalyptiques. Mais leurs facultés intellectuelles n’ont ni hauts ni bas ; elles conservent toujours leur platitude immuable.

Les autres, au contraire, s’ils tiennent parfois de l’aliéné, tiennent parfois aussi du génie. Ils