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dont on brulait le chateau " coment peus tu, te prêter à mettre le feu, et à detruire la maison de celui, qui hier encore, t’a fait du bien et dont la femme est à présent auprès de la tienne, et lui donne tous les secours qui peuvent dépendre d’elle dans sa maladie."

" Que voulez vous repondit l’autre, le chateau n’en n’eut pas moins été brulé, et ils me menaçaient de mettre le feu à maison et de me tuer avec ma femme et mes enfans, si je ne les accompagnais " ..... et ce n’était point fait, pour être regardé comme une fable, car quelques paysans qui refuserent absolument de se joindre aux brigands, eurent rééllement leurs maisons brulés.

Lorsque le parlement de Bretagne, reçut ordre de se séparer, les états n’étaient pas assemblés, mais dans l’intervalle des séances, ils étaient représentés par un comité intermédiaire ; il montra publiquement son opinion, en protestant sur les régistres du parlement, et en faisant un mémoire qu’il envoya au roy, le priant de retirer les édits qui avaient occasionés une alarme si générale.

La noblesse, non contente de la disaprobation du comité des états, se rassembla, et choisit douze députés de son corps qu’elle envoya à la cour, pour faire les mêmes remontrances, et malheureusement elle éxcita et encouragea les habitans des campagnes, à prendre part aux affaires qui troublaient la France.

Les douze députés vinrent à Paris, mais n’obtinrent pas sur le champ, l’audience qu’ils espéraient avoir ; dans l’intervalle, ils chercherent à assembler les gentils-hommes de