Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autres, que ceux parmi les courtisans, qui avaient reçu le plus de faveur de la cour, furent les premiers à l’abandonner et à se montrer contre le roy.

La municipalité de Paris, éxigea que sa majesté se rendit dans la capitale, disant, que c’était la seule maniere, d’appaiser les troubles et de dissiper les jalousies et les soupçons des habitant. Le roy se soumit le 17, à cette mesure humiliante, presque convaincu qu’il allait à une mort certaine. Il fut éscorté dans sa marche jusqu’a Sévres, par la milice de Versailles, et fut acceuilli dans cet endroit, par près de deux cent mille hommes armés .... c’etait un captif, c’était Louis vaincu et prisonier, ce n’était plus leur roi, qu’ils recevaient.

Le patelin Bailli, qui toute sa vie avait prêché contre le luxe et les vanités de ce monde, s’était cependant, fait élire maire de Paris par la populace. Il complimenta le roy de cette maniere, en lui présentant les cléfs de la ville. « Ces clefs sont les mêmes, qui furent présentées à Henry quatre ! combien le sort de votre majésté, est plus heureux que le sien, il avait conquis son peuple, aujourdhui c’est le peuple, qui a conquis son roy."

On doit convenir qu’il faut être passablement, impudent, cruel, où sot, pour faire un tel compliment au roi, dans la situation où il était alors *.


Le pauvre philosophe Bailli, a été guillotiné par Robespierre.


je ne m’arrêterai pas, à faire le détail de toutes les insultes, que l’on fit essuyer au roy et à sa famille, dans cette journée cruelle. Un coup de fusil venu de loin, vint frapper