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Jeté sur un lit de souffrance,
En vain j’implore son secours ;
Hélas ! j’ai perdu l’espérance
De voir encore d’heureux jours.

Frêle arbrisseau qu’abat l’orage,
À son effort j’ai résisté ;
Mais j’ai vu tomber mon feuillage,
Que les autans ont emporté.

Souffrant, aujourd’hui l’on m’oublie,
Déjà l’amour s’est envolé ;
L’espoir, qui soutenait ma vie,
A fui mon cœur inconsolé.

Et l’amie intime et sincère
Qui m’inspira mes plus doux chants,
A sur une rive étrangère
Exilé ses attraits touchants.