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De ses rugissements il ébranle la terre,
Et bientôt, entr’ouvrant son immense cratère,
Déchaîne avec fureur les torrents enflammés,
Qui dans son gouffre ardent mugissaient enfermés.
Tout fuit ; mais c’est en vain ; la lave dévorante
Atteint, engloutit tout, et sa rage expirante
Fait redouter encor de terribles moments
À ceux qui reviendraient sur ses débris fumants :
Ainsi ta Némésis, bouillante de génie,
Lançait de toutes parts ses laves d’harmonie !

Fier d’avoir combattu douze mois tout entiers,
Tu sortis du combat, couronné de lauriers.
Tu déposas ton arc, dont des nains inhabiles
Voulurent se servir ; mais leurs mains trop débiles
Essayèrent en vain de bander à demi
Cette arme redoutable, effroi de l’ennemi.
Honteux de leur faiblesse, et rongés par l’envie,
Ils s’en vont colporter la noire calomnie,