Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/181

Cette page n’a pas encore été corrigée


Dans ce péril extrême où la tempête gronde,
Quel bras assez puissant s’armera de la fronde ?
Quel guerrier combattra ce terrible ennemi ?
Ce sera toi, poète ; oui, toi, Barthélemy !
Pour ce rude combat tu prends une autre armure,
Une arme plus pesante, une arme forte et sûre !
Et, David politique au courage d’airain,
Tu marches aux Goliaths, avec un front serein ;
Mais laissant de côté l’arme du ridicule,
Tu saisis la massue et les flèches d’Hercule !

Cependant, tu combats : tout cède ou tout succombe,
Chaque trait qui s’envole ouvre une immense tombe.
En vain les ennemis, traqués de toutes parts,
Ourdissent des complots, élèvent des remparts,
Ton bras renverse tout, et pareil à la foudre,
De ses coups redoutables brise et met tout en poudre.
Ainsi, lorsque l’Etna, l’ignivome géant,
Se dresse en agitant son casque flamboyant.