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Oui ! l’Anarchie affreuse aux têtes renaissantes,
Les dressait de nouveau, terribles, menaçantes,
Sur le sol de la France encore ensanglanté !
Bonaparte de l’hydre abattit les cent têtes,
Et sa gloire, son nom, ses nombreuses conquêtes,
Payèrent aux Français leur âpre liberté.

Mais bientôt le Grand Homme a disparu du monde,
Sur un roc solitaire il dort au sein de l’onde,
Et la France a revu tous les Bourbons errans.
Le peuple est opprimé sous les lois despotiques
De ministres pervers, vampires politiques,
Déprédateurs repus s’érigeant en tyrans.

***

C’est alors qu’on te vit, au risque du martyre,
T’armer du fouet vengeur de l’austère satire,
Et d’un bras vigoureux, pendant sept ans entiers,
Sans cesse lacérer tous ces Titans altiers,
Et debout, calme et fier, au milieu de l’orage,
Affronter sans pâlir leur redoutable rage.