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Douce enfant des forêts et de la solitude,
Heureux si, comme vous, libres d’inquiétude,
Mes jours passaient exempts de trouble et de désirs !
Votre existence, à vous, est celle de la rose
Cultivée avec soin, à peine encore éclose
Au souffle amoureux des zéphyrs.

Dans cet humble séjour où la douce espérance
Vous berce en souriant des rêves de l’enfance,
La joie et le bonheur se partagent vos jours.
Ah ! n’enviez jamais les plaisirs de la ville,
Et dans ces lieux de paix où le sort vous exile,
Victoire, demeurez toujours.

Oui, demeurez toujours ! le tourbillon du monde
Ne vaut pas, croyez-moi, la retraite profonde
Que vous embellissez de vos charmes naissants.
Point de plaisirs trompeurs en cet heureux asile ;
Là ! toute joie est pure et tout bonheur tranquille,
Tous soins tendres et caressants.