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Fort de sa probité, fort de sa conscience,
Chaque jour en puisant dans sa vaste science,
Son génie, émané de la Divinité,
Découvrait un remède à la souffrance utile.
Peu jaloux des égards d’un peuple trop futile,
Il marchait d’un pas ferme à l’immortalité.

Un sentiment unique, une céleste flamme,
De ce savant illustre animait la grande âme :
L’amour de son prochain ! Modeste en ses succès,
Contre les maux cruels luttant avec courage,
Il en cherchait la cause, et, les suivant en sage,
En arrêtait souvent les immenses progrès.

Mais si pourtant, déçu dans sa persévérance,
Des revers imprévus brisaient son espérance ;
Alors on le voyait, toujours avec douceur,
Multipliant ses soins, ranimant son génie,
Disputer à la mort le reste de la vie
Qui s’éteignait, plus calme, au sein de la douleur.