Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/140

Cette page n’a pas encore été corrigée


Dans un noble délire,
Sur ta magique lyre,
Eh quoi ! tu viens me dire :
Oiseau, poursuis ton vol !
Lorsque tu vois, poète,
L’effroyable tempête
Mugir, courber ma tête
Et l’attacher au sol.

Oh ! vois ; déjà l’orage,
Dans sa terrible rage,
Me ferme tout passage.
Aigle, va ! — laisse-moi !
C’est en vain que je tente
De braver la tourmente,
Mon aile est impuissante
Pour arriver à toi !

Oui ! laisse la souffrance
Briser mon existence,