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au désespoir par l’avarice de son père. — Quant au comte Arieno, toutes les fois que je pensois à lui, et malheureusement son image ne se présentoit que trop souvent à mon esprit, j’éprouvois une horreur invincible — « Est-il possible, m’écriai-je, que la terre porte un monstre capable de tant de crimes ? » — Il a sacrifié sa fille à son avarice. — Il a trompé l’inexpérience d’un jeune homme pour lui faire épouser sa fille. — Il a armé le bras de ce jeune homme, devenu son gendre. — Il a dirigé ses coups vers le cœur de celui auquel l’amour avoit donné la main de sa fille. — Il a ravi la propriété de ce jeune homme, par une violation de cette foi sacrée, sens laquelle l’homme ne verroit plus dans l’homme qu’un ennemi, et par le même crime, magistrat prévaricateur, il a volé l’état, dont il a solemnellement juré de défendre les droits au péril de sa vie. »