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— Son sang effacera-t-il le sang dont mes mains sont souillées ? « — Non. — Puis-je espérer que ma femme sera pour moi, à l’avenir, ce qu’elle auroit toujours dû être ? — Non. — Pourquoi donc chercher celle qui me fuit, et percer d’un nouveau trait une conscience déjà blessée, par le meurtre de celui dont la mort ne peut me rendre la tranquillité que j’ai perdue ?

» Une fois convaincu qu’il étoit de mon intérêt de faire tous mes efforts pour oublier celle qui m’avoit été si chère, mon esprit devint plus calme ; car lorsque l’on a une fois adopté une opinion, toutes nos idées semblent ensuite une confirmation des motifs de notre détermination.

Toutes les fois cependant que je songeois à votre mère, au milieu des reproches que je lui adressois, je ne pouvois jamais me défendre d’un sentiment de pitié pour une femme qui avoit été réduite