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partiendroit actuellement à l’état.

» Indigne sénateur, m’écriai-je, après avoir lu cette lettre infernale, tu observe avec soin en public, les loix de l’état, et tu n’hésite pas à les violer en secret. »

Le comte Byroff se reposa un moment ; puis il reprit ainsi sa narration :

« À quelle situation je me voyois réduit ! Pour toute propriété, quinze sequins, et deux bagues de peu de valeur ; sans aucuns moyens de recouvrer ce qui m’avoit été si bassement arraché ; ne pouvant même chercher à me venger de l’auteur de tous mes malheurs, sans m’exposer au plus grand des dangers ; au milieu d’une ville où j’étois absolument étranger ; sans un ami auquel je pusse avoir recours ; sans une connoissance même, dont la conversation fût du moins une distraction momentanée ; enfin sans espoir de sortir jamais de l’inextricable labyrinthe où m’avoit enfermé, pour sa-