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vint nous informer de sa fuite. Le comte parut recevoir cette nouvelle avec indifférence. J’étois trop occupé de mes dangers, pour donner une grande attention au discours du médecin. Je supposai qu’ayant appris que le comte de Cohenburg n’avoit pas été tué, elle avoit trouvé les moyens de se rendre auprès de lui.

» Quelques heures après, je n’étois plus sur les domaines vénitiens, et en moins de quinze jours, j’arrivai à Paris. C’étoit cette ville que j’avois choisie, pour me soustraire aux poursuites du gouvernement de Venise. Plus près, j’eusse craint d’être découvert par ses nombreux espions, et réclamé comme assassin.

» Le lendemain de mon arrivée, j’écrivis au comte Arieno. Je l’instruisis du lieu de ma retraite. Je ne crus pas nécessaire de l’engager à me faire promptement passer des fonds ; car il savoit très-bien que je n’avois emporté que l’argent que j’avois sur moi ; au moment de mon