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pas, m’instruisit de quelle manière il l’avoit arraché des mains du domestique, auquel ma femme l’avoit confiée, et des moyens qu’il avoit pris, afin de l’empêcher de retourner vers ses commettans.

» Je l’écoutois sans proférer une parole. J’étois dans un état, dont vous ne pouvez vous faire l’idée. Au moment où j’allois mettre la fatale lettre en morceaux, il se leva précipitamment de son siège, me l’arracha des mains. »

« Arrêtez ! s’écria-t-il. De cette lettre, dépend notre vengeance. »

» Il se mit alors à mon secrétaire, et ayant recacheté la lettre, il appella un domestique dont il étoit sûr, qu’il chargea de la porter à celui auquel elle étoit adressée.

» Toujours absorbé dans ma douleur, mon silence ne fut interrompu que par de profonds soupirs, jusqu’au moment où le domestique ayant quitté la cham-