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cela la moindre démarche, mais à leur mutuelle satisfaction.

Le baron accepta l’invitation, que lui fit Alphonse, de venir passer quelque tems au château de Cohenburg. Son cœur sensible fut touché du spectacle dont il y fut témoin. Alphonse et sa Lauretta, vivant dans tout l’éclat de leur rang, et jouissant du premier des biens, le bonheur domestique ; le comte Byroff révéré par son gendre et sa fille, aimé et caressé par ses petits enfans ; ces innocens enfans, heureux de croître sous les yeux d’une mère tendre, plus heureux encore peut-être d’être élevés par un père digne de cette importante fonction.

« Craignez, mes enfans, leur répétoit souvent Alphonse, lorsqu’ils furent plus avancés en âge ; craignez la méfiance et la jalousie, elles enfantent tous les crimes ; elles sont elles-mêmes des crimes ; elles ne savent pas distinguer l’innocent du