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désertion. Le comte Byroff lui-même ne fut pas fâché de n’avoir plus à craindre la vengeance, dont Kroonzer l’avoit menacé.

À cette époque, Alphonse envoya en Italie une personne recommandée à sa confiance par le père Nicolas, pour s’assurer si le comte Arieno vivoit encore. En cas qu’il ne fut pas mort, son intention étoit d’aller lui-même à Venise avec sa Lauretta, qu’il regardoit comme l’héritière légitime et unique des biens du comte Arieno. Il espéroit la faire reconnoître par son grand-père ; mais son messager revint avec la triste nouvelle que le comte Arieno, après avoir été jugé complice d’un autre sénateur qui avoit diverti les deniers publics, étoit mort sur un échafaud, et que tous ses biens avoient été confisqués au profit de l’état.

Le comte Byroff et sa fille ne purent s’empêcher de donner quelques larmes,