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» Environ quinze jours après notre dernière conversation sur le sujet de mes inquiétudes, il entra dans mon appartement, une lettre décachetée à la main. Il s’assit et me parla ainsi :

« J’ai annoncé hier matin, que vous et moi nous partirions ce soir pour la campagne, et que nous ne reviendrions pas avant deux ou trois jours. Vous devinerez facilement mon but, lorsque vous saurez, après avoir lu cette lettre, que ce bruit répandu à dessein, a déjà produit son effet.

» En même-tems il me remit la lettre. Je la lus. Concevez mon désespoir. C’étoit une invitation de votre mère au comte Frédéric (écrite de sa propre main) de se rendre ce soir même à un rendez-vous chez sa tante.

» Le comte Arieno, quand j’eus achevé la lecture de la lettre, que je parcourus plusieurs fois avant de pouvoir me convaincre que mes yeux ne me trompoient