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foiblissoit tous les jours et qui avoit pour cause la mort d’une amie intime.

» Je ne fis aucune difficulté de me conformer à ses intentions. Elles me parurent n’avoir d’autre but que la tranquillité de celle que j’aimois. À ma première visite, je fus vivement affecté de l’impression de chagrin répandue sur la physionomie de ma Lauretta. Je m’efforçai de détruire l’effet, sans dire un mot de la cause. Je ne pus m’empêcher de lui observer combien elle étoit changée. Elle pleura, et sûrement elle mésinterprêta mes paroles, comme moi la cause de sa douleur.

» Toutes les fois que je la visitai, je remarquai que son père ne quittoit pas l’appartement. Je connois maintenant la cause d’une conduite qui alors me surprit beaucoup.

» Il savoit combien sa fille le craignoit, et il étoit résolu à prévenir, par sa présence, une explication.