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en ma faveur, au comte Arieno, il avoit immédiatement consenti à ma proposition d’épouser sa fille.

» J’étois absent de d’Italie depuis dix-huit mois, lorsque je reçus de l’intendant de la marquise, une lettre par laquelle il m’informoit qu’elle étoit morte subitement, et que j’étois son seul héritier.

» Je retournai sur-le-champ à Venise, prendre possession de ma nouvelle fortune. J’y étois à peine arrivé depuis quelques heures, lorsque le comte Arieno vint me faire une double visite de condoléance pour la perte de ma tante, et de congratulation pour l’acquisition de sa fortune. Avant de me quitter, il me rappela le contrat verbal passé entre nous, relativement à sa fille. En même tems, il me pria, si je remarquois un changement dans ses manières, de n’y pas faire attention, parce que je ne ferois que renouveler une douleur profonde qui s’af-