Page:Lathom - La Cloche de minuit v2.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toutes les attentions de l’amitié. Ma mère mourut peu de tems après son arrivée en Italie. À sa mort, ma tante parut redoubler de tendresse pour moi ; elle me dit qu’elle étoit résolue à ne pas se remarier, et qu’à l’exception d’un petit nombre de legs, elle me laisseroit toutes ses propriétés. Je lui exprimai ma reconnoissance en termes proportionnés à ces magnifiques promesses. Elle ajouta qu’elle m’avoit choisi un gouverneur avec lequel elle désiroit que je voyageasse pendant deux ans, avant de former aucun plan d’établissement dans le monde. Elle connoissoit dès-lors mon attachement pour votre mère, qui avoit commencé peu de tems après mon arrivée en Italie.

» La jeunesse aime la nouveauté. L’offre de ma tante étoit trop séduisante pour ne pas me faire renoncer pendant quelque tems à la société de ma Lauretta. Je me flatai de revenir de mon voyage, plus digne d’elle ; car la marquise ayant parlé