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mouches, taons, etc ; mais dans les saisons où l’on tond le plus généralement les solipèdes, ces petits animaux ne les tourmentent guère. Ajoutons que le tondage facilite les guérisons des gales, des maladies de peau en général ; c’est un remède précieux pour détruire les parasites, poux, ricins, etc. ; il prévient enfin les blessures que les harnais occasionnent souvent sur les côtes et à l’encolure en feutrant les poils qui recouvrent ces parties. »

Mais, nous l’avons dit, l’effet le plus important du tondage, c’est d’éviter les refroidissements et de favoriser la transpiration cutanée. Nous avons déjà examiné la première question : quant à la seconde, elle nous paraît tellement intéressante, que nous croyons utile de l’étudier ici avec quelques détails. Nous ne pensons pas, par cela même, sortir de notre sujet, et nous abordons dès-lors, sans autre considération, l’étude de la membrane siége de cette transpiration, de la peau, en un mot[1].

D’ailleurs, l’importance de cette question appliquée au sujet qui nous occupe semblerait ne pas avoir échappé à un célèbre agriculteur de l’antiquité, Végèce, qui conseille, probablement dans ce but, le pansage des animaux deux fois par jour.

Van-Helmont était si pénétré de l’heureuse influence du pansement sur les animaux, qu’il recommande, préférablement à la nourriture, de bien étriller, et de bien panser les ânesses dont il ordonnait le lait à ses malades dans quelques affections de poitrine. Il assure même qu’au goût du lait on reconnaît si l’ânesse n’avait pas été pansée, étrillée le même jour. Nous sommes bien éloigné de formuler des idées con-

  1. Nous serons d’ailleurs obligé d’être bref et nous ne comprendrons dans son étude que les glandes et leurs fonctions, comme les organes essentiels au point de vue qui nous occupe.