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M. A. Lévy écrivait, il y a quelques années, sur un de ses compatriotes :

« Toujours gai et spirituel sans effort, il fronde sans humeur, il réforme sans colère, il vit et pense par le cœur, il écrit comme il sent. »

Mais laissons parler la presse toulousaine qui, à plusieurs époques, a encouragé et applaudi notre modeste troubadour.

La Gazette du Languedoc disait en 1 837 :

« Jasmin n’est pas le seul qui cultive, avec un incontestable talent, la poésie romane. Cette langue de nos pères a trouvé de nombreux défenseurs, et tandis qu’à Paris même, le plus érudit des littérateurs de notre époque, M. Ch. Nodier, faisait expier sous le fouet du ridicule, nous ne savons quel pédant de Cahors, qui voulait proscrire l’idiome du Midi, d’autres poètes montraient dans leurs vers tous les charmes de cette langue harmonieuse, et parmi eux nous croyons qu’il faut surtout distinguer l’auteur de la poésie intitulée Le Paouret orphelin, de M. Vestrepain. Grâce, facilité, sentiment vrai, teinte religieuse et mélancolique, couleur locale, il ne manque rien de ce qu’exige le genre élégiaque. Que l’auteur, modeste ouvrier comme Jasmin, cultive la poésie moundino, comme le disait notre immortel Godolin, et les succès durables et nombreux récompenseront ses efforts. »

On lisait plus tard, en 1839, dans le Journal de Toulouse :

« Dans le compte-rendu que nous avons publié de la