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AVIS DE L’ÉDITEUR.


Enfant de la cité de Clémence-Isaure, c’est avec un plaisir extrême que nous venons de voir éclore un volume de poésies en idiome toulousain.

L’auteur, hâtons-nous de le dire, n’a pas la prétention de s’élever à la hauteur de Godolin ou de Jasmin, il rime et versifie seulement par goût et par délassement, sans orgueil comme sans ambition. Quelques-unes de ses poésies, publiées de loin en loin, étaient déjà connues et appréciées du public ; aujourd’hui il a rassemblé toutes les fleurs éparses de sa muse, grandes ou petites, brillantes ou modestes ; il en a formé un livre qu’il vient offrir à tous les amateurs de notre langue du Midi. Ce livre, comprenant 328 pages, est illustré de vingt-quatre vignettes, gravées par Chambaron.

Sans doute, notre ouvrier-poète aura droit à quelque indulgence, quand on saura que ce n’est pas l’étude, mais la nature seule qui lui a prodigué le sentiment poétique qui le distingue particulièrement.

Fils d’un honorable industriel, il commença, en 1823, dès l’âge de 14 ans, la profession de son père, qui était maître