Page:Las espigos de la lengo moundino (1860).djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée
xi

du peuple, enfant de Dìeu, la charité dont il donne le premier rexemple. Ecoutoils sa voix simple et douce, pleine de larmes et d’amour. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle s’est révélée, mais jamais peut-être elle n’avait été si pure, jamais si suave et si remplie d’effusion. Ecoutons l’Anjo de Caritat de Louis Vestrepain. »

II serait peut-être trop long de reproduire tout ce qui a été dit en faveur du poète-bottier. Nous terminerons en citant la fin du rapport de la commission de la Société archéologique de Béziers en 1855.

« Que les poètes Biterrois ne se laissent donc pas battre par leurs cousins et amis les Provençaux ; qu’ils ne cèdent pas non plus la place aux Gascons ; cette Société, dont je suis l’humble membre, ne demande pas mieux qu’à couronner un enfant du pays.

« Le prix de poésie patoise a été obtenu par M. Louis Vestrepain, bottier à Toulouse, auteur d’un poème intitulé : Le laourie dino bastisso nobo, ou la Mort de Marcèl.

« M. Vestrepain marche sur les traces du fameux poète agenais Jasmin ; iln’a pas tout-à-fait la gràce du modèle, mais il en a la sensibilité, l’accent ému, la manière simple et touchante. Vous en jugerez à la lecture, Messieurs, toutes les heureuses qualités de l’ceuvre. »

C’est donc à ses moments perdus et comme délassement de son travail, que notre poète cultive son idiome maternel, comme tant d’autres enfants du Midi.

Vieille et admirable langue de nos pères, harmonieux et suave dialecte moundi, vous fûtes la gloire et le bonheur