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portent les titres suivants : la Maîtresse du

Îtroscrit (1862) ; Y Histoire du connétable (1803) ; es Proscrits de Sicile (1865, in-18) ; YEpée de Suzanne (1865, in-18) ; les Amours du vert-galant (1866, in-18) ; l’Heure du berger (1866, ïn-18) ; Esaù le lépreux (1866-1867, 2^ et 3" partie, in-4o) ; le Chasseur d’hommes (1867, in-18), etc.

Jouissant de la plus grande estime auprès de ses confrères, très-apprécié même pour son affabilité, M. Emmanuel Gonzalès a été à diverses reprises élu membre du comité de la Société des gens de lettres, vice-président de 1852 à 1855, président en 1863 ; il est depuis plusieurs années le délégué de la Société.

— Ses deux filles, Mllts Eva et, Jeanne Gonzalès, ont fait preuve de remarquables dispositions artistiques. Au dernier Salon (1872), elles avaient exposé, la première un joli tableau, l'Indolence, et la seconde un pastel, la Fleur favorite.

GONZALÈS-VELASQUEZfdon Louis), peintre espagnol, né à Madrid en 1715, mort dans la même ville en 1764. Il était fils d’un sculpteur, et apprit son art à l’Académie royale de peinture, exécuta, en 1758, les fresques de la coupole de l’église San-Marcos, qui lui valurent d’être nommé membre de l’Académie de San-Fernando, et reçut, en 1760, le titre de peintre du cabinet du roi. Louis Gonzalès a exécuté de nombreux ouvrages pour les églises et les palais de Madrid. Il lui arriva fréquemment de travailleravec son frère Alexandre, qui peignait les ornements des tableaux dont il exécutait les figures.

GONZALÈS-VELASQUEZ (don Alexandre), peintre et architecte espagnol, frère du précédent, né à Madrid en 1719, mort dans la même ville en 1772. Après de brillantes études à l’Académie de peinture de Madrid, il fut chargé, ayant à peine dix-neuf ans, d’aider son frère Louis à décorer le théâtre del Retiro. Quelques années plus tard, on lui confia l’exécution de nombreux travaux décoratifs au palais de Saint-lldefonse (17-14), puis à celui d’Aranjuez(1747-1750). Ces peintures obtinrent le plus grand succès, surtout à la cour, dont il était le peintre favori. Nommé membre du l’Académie de Madrid, il y professa pendant dix ans l’architecture, et Charles III créa tout exprès pour lui, en 1766, une chaire de perspective. Alexandre Gonzalès a exécuté un grand nombre de fresques et de peintures à l’huile dans les résidences royales. C’est à lui qu’on doit aussi les immenses fresques qui décorent l’église de Saint-Just et les murailles du monastère des bernardins. Enfin, il a décoré avec ses frères, Louis et Antoine, les voûtes et murs d’un grand nombre de couvents, notamment de ceux de l’Incarnation, del Pastor, de las Salesas, etc. Les travaux de cet artiste se font remarquer par une facilité extraordinaire de pinceau, par un grand charme d’aspect ; mais on y cherche en vain l’originalité, l’élévation du style et de la pensée. Comme architecte, Alexandre Gonzalès a donné les plans de plusieurs églises et monuments publics.

GONZALÈS-VELASQOEZ (don Antoine), peintre espagnol, frère des deux précédents, né à Madrid en 1729, mort dans cette ville en 1793. C’est à Rome, dans l’atelier de Giacinto Corrado, qu’il apprit la peinture, et c’est, dans cette ville qu’il peignit ses premiers tableaux, un David recevant l’onction sainte et les fresques de l’église des Trinîtaires de Castille. Lie retour en Espagne (1753), Antoine fut chargé de décorer une des chapelles de la cathédrale de ïarragone, puis il retourna à Madrid, s’associa aux travaux de ses frères, et exécuta seul, entre autres travaux, de belles fresques à Saragosse et une remarquable Assomption à Cuença. Nommé peintre du roi en 1757, il devint, en 1765, directeur de l’Académie de peinture de Madrid. Antoine Gonzalès dessiuait avec plus de science et de soin que son frère Alexandre, et ses compositions ont une grâce extrême. À sa mort, on trouva dans son atelier un grand nombre d’ébauches, de croquis, d’esquisses, qui sont d’un grand mérite et dont un petit nombre se voit au musée de Madrid. Le graveur Salvador Curmuna a reproduit quelques-unes de ces compositions. — Antoine avait trois fils : Zachakias, Castor et Isidore ; les deux premiers se sont distingués comme peintres, et le troisième comme architecte. — Un neveu d’Antoine, fils d’Alexandre, Antoine Gonzales-Vëlasquez, s’adonna à l’étude de l’architecture et passa au Mexique, où il pratiqua son art. Il fut nommé, en 1800, directeur de l’Académie de Sun-Carlos, à Mexico.

GONZALEZ ou GONZALO, poète espagnol, né à Berceo, Vieille-Castille, vers 1190, mort vers 1266. On sait qu’il futordonné prêtre en 1221, qu’il composa ses œuvres poétiques de 1220 à environ 1246, et qu’il passa la plus grande partie de sa vie au monastère de Suint-Millau. Antérieurement à Gonzalez, l’Espagne possédait plusieurs monuments littéraires remarquables, notamment le poème du Cid ;

mais à aucun d’eux ne se rattache un nom d’auteur : Gonzalez de Berceo est le premier poète castillan connu. Ses œuvres, qui ont été publiées dans la Coleccion de poesias castiltanas anteriores al siglo xv, se composent de neuf poèmes, qui roulent tous sur des sujets religieux et dont les plus remarquables ont pour litre : la Vie de saint Dominique de Silos, la Vie de saint Millau de la Cagolla,

GONZ

le Deuil de la Vierge, le Jour de la Passion, poûrne d’une simplicité touchante et d’une profonde tendresse religieuse ; les Miracles de Notre-Dame, les Signes qui apparaîtront avant le jugement, sorte de prophétie apocalyptique, etc. Ces poëmes, qui, réunis, com-Srennent plus de 13,000 vers, se composent e stances, monorimes le plus souvent, et ayant chacune quatre vers de quatorze syllabes. La versification de Gonzalez est régulière, généralement harmonieuse ; son style

ne manque ni de pureté ni d’élégance, et, bien qu’il n’ait d’autre prétention, ainsi qu’il nous l’apprend lui-même, que de mettre en

langue vulgaire, à la portée du peuple, les pieuses légendes qu’on rédigeait jusqu’alors en latin, on n’en trouve pas moins dans ses écrits des pensées heureuses, de beaux élans poétiques, des images vraies, des descriptions gracieuses ou pleines d’éclat, une verve féconde et soutenue. Enfin, aux yeux des Espagnols, Gonzalez passe pour le premier écrivain qui ait su polir leur langue, lui donner de la correction et assujettir les vers à une juste mesure.

GONZALEZ (Antonio), navigateur portugais du xvc siècle, le premier qui fit la traite des noirs. Parti en 1440 pour une expédition sur la côte d’Afrique, au delà du cap liojador, il enleva à sou retour plusieurs Maures, dont il rit présent k l’infant don Henriquez, qui lui ordonna de les ramener dans leur patrie. Il les reconduisit, en effet, mais exigea en échange de la poudre d’or et des esclaves nègres, dont il amena ainsi l’usage en Portugal. D’autres navigateurs et lui-même retournèrent sur la côte d’Afrique tenter la cupidité des princes noirs, qui leur vendirent d’abord des prisonniers de guerre et bientôt après leurs propres sujets. Ainsi fut établie la traite, qui toutefois ne prit une grande extension qu’après l’établissement des Européens en Amérique.

GONZALEZ (D.-Thomas), historien espagnol, mort en 1833. Il fut chanoine de Placencia, auditeur de la nonciature apostolique et archiviste de Siraancas (1813). Il a composé : Ayuntamientos para la*historia del rey D. Fe-, lipe II de Espaiia por lo tocante a sus rela- | clones con la reyna Isabel de lnglaterra, ouvrage publié dans les Memorias de la Acade-, mia de la historia ; et lietiro, eslancia y muerte ■ del emperador Carlos-Quinto en el monasterio i de Yuste, ouvrage manuscrit d’un haut inté- | rêt, qui se trouve à la Bibliothèque nationale de Paris.. j

GONZALEZ-CABBERA-BUENO (don Jozé), amiral portugais, né à Ténéritfe vers 1C70. Il fit de nombreux voyages dans les Indes et dans la mer du Sud, fut envoyé, en qualité d’amiral, aux Philippines, en 1701, par le roi dora Pedro II, et eut à soutenir de longues luttes avec les Malais et les Chinois. Il a laissé, sous le titre de Navegacion especulatiua y practica (Manille, 1731, in-i’ol.), un traité de navigation fort estimé.

GONZALEZ-EL1PE (François), littérateur espagnol, né à Manzanarès en 1813. Il étudia la jurisprudence à l’université de Madrid, fut reçu docteur en droit civil et en droit canon, et devint successivement chef politique des provinces de Guadalajara et de Cuença, chambellan de la reine et député aux cortes. Il a été l’un des fondateurs du Lycée artistique et littéraire de Madrid, et est membre de plusieurs Académies espagnoles. Outre un volume de Poésies, on a de lui : la Prudence plutôt que la vigueur préserve des glissades de l’umuur, comédie en deux actes et en vers ; Alonzo de Solis, drame historique en trois actes ; À qui l’aura (mot à mot : On se la dispute au plus leste), comédie en un acte ; Aimer comme on ne le fuit pas d’ordinaire, drame en quatre actes ; les Exploitsprouvent ta noblesse, comédie, et plusieurs autres pièces en collaboration avec Larranaga.

GONZALEZ-HUEBHA (Paul), jurisconsulte espagnol contemporain. Après avoir obtenu le diplôme de docteur en droit, il embrassa la carrière de l’enseignement et professa successivement le droit commercial aux universités de Madrid et de Salainanque. Il a été également recteur de ces deux universités. On cite, comme ses ouvrages les plus importants, un Couis de droit commercial (Madrid, 1854), et un Traité des banqueroutes (Madrid, 1856), qui servent de manuels classiques dans toutes les universités d’Espagne.

GOKZALEZ-SAMANO (Mariano), médecin espagnol, né à Valladolid en 1806. Il obtint au concuurs, en 1849, une chaire d’obstétrique et de chirurgie légale, à l’université de Salamanque, d’où il passa à celle de Santiago, puis, comme professeur de pathologie médicale, à celle de Valladolid. Il a publié : De la contagion du choléra ; Monographie du choléra, Héfutalion de la doctrine de Broussais sur la fièvre ; la Vraie médecine vengée ; Monographie de l’érésypèle ; le Congrès médical ; Traitement des hernies ; Siège et nature de V liystéricisme ; les Maux duVernet, en France ; le Choléra-morbus en Espagne ; Abrégé historique de la médecine espagnole ; Traité complet de médecine morale ; Traité de pathologie médicale ; Hydrologie médicale ; Voyages médicaux en Espagne, etc. lia, en outre, traduit du français ie Traité de la génération, de "Virey, et fondé, en 1849, sous ce titre : El dioino Vallès, une revue exclusivement consacrée à la médecine espagnole.

GOOD

GONZALO DE DOBLAS (don), administrateur espagnol, né à Iznajar, Andalousie, eu 1744, mort en 1S09. Il s’embarqua pour Buenos-Ayres, en 1767, au moment où les jésuites venaient d’être expulsés du Paraguay, fut nommé, en 1761, par le vice-roi Vertiz, lieutenant gouverneur du département de Concepeion, dans les Missions guaraniques, s’efforça de rendre à cette province ruinée son ancienne prospérité, et revint en Espagne en 1S07. On a de lui deux écrits intéressants sur le régime intérieur du Paraguay, sur lo gouvernement théocratique et communiste implanté dans ce pays par les jésuites. L’un, intitulé : Memoria historien, géografica. politica y economica sobre la prooincia de Misùmes de Indios Guaranis, a été publié dans la Coleccion de obras y documentos, etc.. de Angelis (Buenos-Ayres, 1836, 6 vol. in-4<>) ; l’autre, intitulé : Disertacion que trata del estado décadente en que se hallan los puebtos de Misiones, est resté manuscrit.

GONZALVE DE CORDOCE, illustre capitaine espagnol. V. Gonsalvk.

GONZALVEZ DA COSTA (Manoel), astronome portugais, né à Peras-Alvas, près de Coïmbre, en 1605, mort en 1688. Il entra dans les ordres, composa, pendant vingt-deux ans, des almanachs qui eurent beaucoup de succès, et publia les ouvrages suivants : Notices astrologiques sur l’influence des étoiles (Lisbonne, 1059, in-4<>) ; Traité astrologique du soleil, de la lune, des planètes, etc. (Coïmbre, 1670, in-4o), cours complet d’astronomie.

GON-ZÔ ou K.IN-SO, moine bouddhiste japonais, né en 758, mort en 827. Il entra, à douze ans, dans un couvent, où il se fit bonze, acquit une connaissance approfondie des livres et des dogmes bouddhiques, composa un Commentaire du livre sacré de la Fleur de ta loi {Fots-Ke-Gyâ), et fixa, d’après quelques auteurs, l’ordre actuel de l’alphabet japonais. 11 reçut, pendant sa vie, le nom honorifique do Gon-Zo, et, après sa mort, celui de So-Dzyd.

GOOD (John-Masson), médecin et littérateur anglais, né à Epping, comté d’Essex, en 1764, mort en 1827. Il était fils du pasteur d’une congrégation d’indépendants, et apprit la chirurgie, qu’il commença à exercer à Sudbury en 1784, puis se rendit à Londres, composa un grand nombre d’ouvrages, passa son doctorat en médecine en 1820, et mena de front, à partir de ce moment, la pratique de son art et la culture des lettres et des sciences. Possédant une remarquable aptitude pour les langues, il apprit successivement, outre les langues classiques, le français, l’égyptien, l’hébreu, l’allemand, l’espagnol, le portugais, l’arabe, le persan, le russe, le sanscrit et le chinois. C’est ainsi qu’il put traduire un grand nombre d’ouvrages étrangers, et remplir ses propres écrits de citations puisées aux littératures étrangères. Good possédait une vaste érudition, mais manquait d’originalité ; il écrivait avec méthode et clarté, mais sans esprit de critique, et ne savait rien trouver dans son propre fonds. 11 publia de nombreux articles, notamment sur les mœurs et la littérature de l’Orient, dans plusieurs recueils périodiques, et donna la première édition complète des Lettres de Junius (1813), augmentées de précieuses additions et d’une préface fort intéressante, dans laquelle Good cite les noms de tous ceux à qui l’on a attribué ces lettres, et discute leurs titres à cette paternité. Parmi les ouvrages de ce fécond écrivain, nous nous bornerons à citer : Dissertation sur les maladies des prisons et des asiles pour tes pauvres (1795) ; histoire de la médecine (1795) ; Essai de technologie médicale (1810) ; Système physiologique de nosologie (1820) ; Étude de la médecine (1822,4 vol.) ; le Livre de la nature (1826, 3 vol. in-8o), etc.

GOODALL (Edward), graveur anglais, né à Leeds (comté d’York) en 1795. Il commença fort jeune l’étude du dessin et la pratique do la gravure. On prétend qu’il n’a jamais eu de maître proprement dit ; mais il a beaucoup fréquenté les ateliers des grands artistes, Ce qui peut, en quelque sorte, en tenir lieu. Il excelle, dit-on, dans le paysage, et principalement dans ceux deTurner. Parmi ses principales productions, nous citerons : le Pont de Caligula, Tivoli et Cologne, d’après Turner ; ses illustrations de l’Italie, poème de Samuel Rogers : du Souvenir, du même, et ses belles gravures dans l’Album de ïurner : Boscastle, Ilye et Mount-Edgecumbe.

GOODALL (Frédéric), peintre anglais, fils du précédent, né à Londres le 17 septembre 1822. Il étudia le dessin sous son père, et obtint, à l’âge de quatorze ans, la médaille d’Iris, décernée par l’Académie des arts, pour ses deux dessins du palais Lambeth et de l’église de Willesden. Un an après, il faisait une série dé dessins de l’intérieur du tunnel delà Tamise, et peignait son premier tableau : Cadavre d’un mineur trouvé à la lueur des torches, pour lequel il reçut une seconde médaille. Sa liaison avec M. Isambart Brunel lui donna l’idée d’aller visiter, en 1838, la Bretagne et la Normandie. L’année suivante, il exposait un tableau représentant des Soldats français attablés au cabaret, qui dénote chez son auteur de grandes qualités d’observation. Pendant quatre étés consécutifs, il visita ces deux provinces françaises, et en rapporta des esquisses et des croquis remarqua GOOD

blés. Il visita ensuite l’Irlande et le pays de Galles, et y recueillit des scènes de la vie intime de ces contrées. Depuis 1852, il est membre associé de l’Académie royale des beaux-arts de Londres. Parmi ses plus belles toiles, nous citerons : l’Entrée et ta sortie de l’église ; Autour du mai ; Hunt le Slipper ; l’Arrestation du paysan ; Crammer à la porte du traiteur ; Félix Dallarin récitant le Tasse au peuple de Chioggia ; la Grande-Bretagne ; le Bureau de poste ; le Rêve du soldai ; le Soldat fatigué ; la Foire de Fougères ; une Halte de bohémiens ; l’Escarpolette ; le Bal au bénéfice de la veuve ; le Matin dans les brouittards de Sour ; un Episode des heureux jours de Charles /er. m, f. Goodall a obtenu du jury de l’Exposition universelle de 1855 une mention honorable pour cette dernière toile ; le Betour du pèlerin de la Mecque (1862) et la Fête des palmes (1S63). Il avait recueilli le sujet de ces deux toiles pendant une excursion en Égypte, dans l’année 1859.

GOODALLIE s. f. (gou-da-ll — de Goodall, n. pr.). Moll. Genre de mollusques acéphales, à coquille bivalve, rangé à la suite des mactres, mais qui paraît devoir être réuni au genre astarté.

GOODÉNIACÉ, ÉE adj. (gou-dé-ni-a-sérad. goodénie). Bot. Qui ressemble ou qui se ■ rapporte à la goodénie. Il On dit aussi qoodénoviacé.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre goodénie.

— Encycl. La famille des goodéniacées renferme des plantes herbacées et des arbrisseaux à feuilles alternes, simples, généralement entières, plus rarement lobées ou dentées, dépourvues de stipules. Les fleurs, axillaires ou terminales, présentent un calice tubuleux, à limbe divisé en cinq lobes presque égaux ; une corolle monopétale, irrégulière, à limbe divisé en cinq lobes inégaux, disposés ordinairement en deux lèvres, et accompagnés chacun d’un appendice membraneux ; cinq élamines, à filets libres et indépendants de la corolle, à anthères le plus souvent soudées entre elles ; un ovaire intere, à une ou plusieurs loges uniovulées ou multiovulées, surmonté d’un style simple, rarement divisé, terminé par un stigmate charnu, simple ou bilobé, entouré d’une sorte de cupule membraneuse simple ou divisée en deux lobes. Le fruit est charnu ou eapsulaire, et renferme une ou plusieurs graines à embryon eutôuré d’un albumen charnu.

Cette famille a des affinités avec les lobéliacées, auxquelles on la réunissait autrefois, et dont elle se dislingue surtout par ses sucs aqueux et non laiteux. Elle renferme les genres suivants, groupés en deux tribus : I. Goodéuiées. Genres : goodénie, cyphie, sellière, calogyne, distylide, eulhale, velléie, lescheuaultie, anthotion, pentaphragme. — II. Scévolées. Genres : scévole, diaspaside, dampière.

Les goodéniacées sont répandues surtout en Australie et au Cap de Bonne-Espérance. Quelques rares espèces dépassent la zone tropicale. Leurs propriétés sont peu connues. Plusieurs d’entre elles ont des racines alimentaires.

GOODÉNIE s. f. (gou-dé-nl — de Goodenongft, évêque angl.). Bot. Genre de plantes, type de la famille des goodéniacées, comprenant une quarantaine d espèces, qui croissent en Australie. Il On dit aussi goodenovie.

GOODÉNIE, ÉE adj. (gou-dè-ni-é — rad. goodénie). Bot. Qui ressemble à une goodénie. Il On dit aussi goodénovié.

— s. f. pi. Tribu de la famille des goodéniacées, ayant pour type le genre goodénie.

GOODIE s. f. (gou-dî — de Good, natur. angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des lotées, qui habite l’Australie.

GOODBICII (Thomas), prélat anglais, né à East (comté de Lincoln) vers 1480, mort en 1554, Après avoir étudié à Cambridge, il s’attira les bonnes grâces de Henri VIII en se prononçant pour la non-volidité du mariage de ce prince avec Catherine d’Aragon, et il dut à ce même fait d’être successivement nommé chanoine de Saint - Étienne à Westminster, chapelain du roi et évêque d’Ely, en 1534. 11 travailla avec beaucoup de zèle à la constitution du protestantisme en Angleterre et collabora à la révision du Nouveau Testament. Les rois Henri VIII et Édouard VI le chargèrent de plusieurs missions importantes, et il fut élevé à la dignité de lord chancelier en 1551.

GOODRICH (Chaoncey), célèbre linguisto américain, né à New-Haven, dans le Connecticut, le 23 octobre 1790. Il prit ses degrés au collège ~Yale, en lsio, et, en 1817, il fut nommé professeur de rhétorique et d’éloquence dans la même institution. Il a édité a plusieurs reprises le dictionnaire de son beaupère, le docteur Noah Webster, dont la dernière édition, publiée en 1S5S, contient un tableau synoptique des synonymes de la langue anglaise. En 1823, il avait publié une œuvre originale intitulée la Flore de l’éloquence anglaise, et qui contient d’excellents extraits des plus grands orateurs de l’Angleterre des deux derniers siècles, avec des biographies concises, mais très-substantielles. Ce livre est très-populaire dans la Grande-Bretagne. M. Chauucey Goodrich est égale-